Malgré des signaux positifs, la crise n'est pas terminée en Grèce. Les services de santé se sont effondrés. Et les victimes sont les plus pauvres. Dans cette édition aussi l'Europe de la défense.
Malgré des progrès économiques, la population grecque est frappée par la récession qui dure depuis six ans
Des soldats allemands combattant sur les théâtres d'opération africain ? Non merci, a clairement précisé la chancelière Angela Merkel dans sa déclaration gouvernementale
La politique de défense allemande a été précisée par la chancelière Angela Merkel lors de sa déclaration gouvernementale
. La position allemande est claire : oui à une aide à la formation de l'armée malienne, et le cas échéant un soutien logistique pour des tâches humanitaires en Centrafrique. Mais pas de soldats combattants. Il faut néanmoins noter que plusieurs voix se sont élevées cette semaine pour une participation allemande renforcée dans les conflits internationaux, comme celle du ministre allemand des affaires étrangères Franck-Walter Steinmeier ou même celle de la nouvelle ministre allemande de la défense Ursula von der Leyen qui évoque une armée européenne. De son côté François Hollande avait demandé un fonds commun européen pour des missions communes. Alors va-t-on vers une mise en commun des forces européennes, sur fond de réduction des budgets de la défense ? Ce n'est pas l'avis du politologue Dr. Stefan Seidendorf, spécialiste des questions de défense à l'Institut franco-allemand de Ludwigsbourg (dfi). Il estime, lui, que "les décisions de mener des missions doivent être prises en commun par les Européens, ce qui n'est pas le cas pour le Mali ou la Centrafrique. Et il manque toujours des structures institutionnelles qui permettent une décision rapide au niveau européen."
Un tiers de la population sans soins
Après six années de récession, l'économie grecque va recommencer à croitre, s'il faut en croire la banque centrale du pays. C'est une bonne nouvelle mais elle ne peut masquer les difficultés auxquelles se heurte la majorité de la population. Une fois de plus donc les Grecs sont descendus dans la rue pour protester contre les coupes sombres dans le domaine de la santé, imposées par les bailleurs de fond du pays au nom du dégraissage et de la reforme du secteur public. Un dégraissage qui, parfois, a des conséquences ubuesques et qui laisse 35% de la population sans soins. La plupart des hôpitaux sont endettés car les caisses publiques sont vides. Ils manquent de liquidités et la qualité des soins s'en ressent, comme l'a constaté Thomas Jacobi notre correspondant à Athènes qui a rencontré patients et médecins.