Des orpailleurs et des organisations de la société civile nigérienne dénoncent un "massacre" commis par l'armée dans une mine d'or clandestine, à Tamou.
Le lundi 24 octobre 2022, la semaine dernière, l'armée nigérienne a lancé un raid aérien sur un site d'orpaillage clandestin de Tamou, non loin de la frontière avec le Burkina Faso.
Le lendemain, le ministère de la Défense publie un communiqué dans lequel il se félicite du succès de cette opération, présentée comme antiterroriste: selon le ministère, les Forces de défense et de sécurité auraient abattu sept djihadistes en tout, qui avaient perpétré deux attaques le lundi matin et le samedi précédent à Tamou - des terroristes qui, toujours selon les autorités cherchaient à se cacher dans la mine.
Sauf que la version des faits livrée par des témoins et les organisations de la société civile nigérienne diverge beaucoup de celle du ministère: selon eux, ce sont des civils que l'armée a tué - au moins par dizaines.
Droits et Libertés est une émission préparée, produite et présentée par Sandrine Blanchard
Avec un merci cette semaine à l'orpailleur Oumarou* de Tamou et Ali Idrissa, le directeur exécutif du ROTAB
*Nom modifié pour raisons de sécurité