Claire Demesmay, de la Fondation allemande pour la politique étrangère revient sur le rôle controversée de l'Allemagne dans la crise de l'euro. Pour elle, Berlin consent à avancer mais en posant toujours des conditions
L'Allemagne adopte dans cette crise de l'euro une attitude souvent critiquée. L'Allemagne qui dit non, l'Allemagne qui ne veut pas payer pour les pays endettés, l'Allemagne qui manque d'empathie et de vision à long terme... Mais ce rôle dominant tout en conservant ses distances est typique de l'Allemagne qui se méfie d'un éventuel statut de leadership. Ceci pour des raisons historiques évidentes et le fait que la Grèce ressorte dans les négociations en cours la question des réparations pour les crimes commis par les nazis est hélas emblématique du climat délétère qui règne en Europe.
Peut-on dire finalement que Berlin a souvent raison dans cette crise mais dans le fond présente très mal ses idées ? Il ne s'agirait donc pas seulement d'avoir raison mais aussi de comment avoir raison.
C'est la question que nous avons posée à Claire Demesmay, de la DGAP à Berlin, la Fondation allemande pour la politique étrangère.